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Publié le 20 août 2024

Une vidéo refait surface montrant Pascal Praud reprendre une blague douteuse, provoquant un malaise


OPINION

Pascal Praud : Le malaise sur le plateau de "On n'est pas couché" en 2016

En mai 2016, Pascal Praud n'était pas encore le personnage controversé que l'on connaît aujourd'hui. Loin des plateaux de CNews, qui n'existait pas encore à l'époque, il était principalement connu en tant que journaliste sportif. Ce jour-là, il était l'invité de Laurent Ruquier dans l'émission "On n'est pas couché", où il a évoqué son expérience dans le commentaire sportif, en particulier dans le domaine du football. Son passage à l'émission aurait pu se dérouler sans accroc, mais une blague douteuse de Praud allait rapidement faire basculer l'ambiance.

Durant l'émission, Pascal Praud a abordé les défis et l'importance de commenter les matchs de football, en citant notamment Grégoire Margotton, le commentateur renommé qui officie sur TF1 aux côtés de Bixente Lizarazu pour couvrir les matchs de l'équipe de France. Dans le cadre de cette discussion, Praud a également rendu hommage à Thierry Roland, une figure emblématique du commentaire sportif, qui a marqué les esprits avec ses commentaires passionnés aux côtés de Jean-Michel Larqué. Tout le monde se souvient de leur duo mythique, notamment lors de la victoire historique de l'équipe de France lors du mondial de 1998.

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Le malaise autour d'une blague douteuse

C'est en évoquant Thierry Roland que Pascal Praud a commis une erreur qui allait provoquer un malaise palpable sur le plateau. Thierry Roland a souvent été associé à des commentaires et des blagues qui n'ont pas toujours été du meilleur goût. Pascal Praud a choisi ce moment pour rappeler au public que Roland était un habitué des polémiques, particulièrement en raison de certaines de ses blagues qui ont souvent flirté avec la ligne rouge du politiquement correct. Mais au lieu de simplement évoquer cette facette controversée de Thierry Roland, Praud a décidé de raconter l'une de ces blagues sur le plateau de France 2.

La blague en question, visant la communauté asiatique, a été immédiatement perçue comme inappropriée par plusieurs invités sur le plateau. Parmi eux, Muriel Robin, dont l'expression de son visage ne laissait aucun doute sur son désaccord, et Yann Moix, écrivain et chroniqueur, qui n'a pas hésité à exprimer son indignation. Ce dernier a rapidement réagi en qualifiant la blague d'« affligeante », un jugement qui a visiblement déplu à Pascal Praud.

Une tentative de justification maladroite

Face aux critiques de Yann Moix, Pascal Praud n'a pas cherché à tempérer ses propos. Au contraire, il a semblé prendre la remarque comme une attaque personnelle et a rétorqué, sur un ton défensif : « C'est du foot, arrêtez de dire que c'est affligeant. » Il a ensuite tenté de minimiser l'importance de la situation en ajoutant : « Tu as le droit d'avoir des plaisanteries qui ne sont peut-être pas à la hauteur. C'est du foot ! » Ce dernier commentaire a donné l'impression que Praud tentait de justifier l'injustifiable en insinuant que dans le contexte du football, certaines blagues, même de mauvais goût, pourraient être acceptables.

Cependant, cette tentative de défense n'a pas réussi à dissiper le malaise sur le plateau. Au contraire, elle a renforcé l'impression que Pascal Praud, au lieu de reconnaître l'erreur de son jugement, cherchait à banaliser un discours problématique sous couvert d'une soi-disant « culture du foot ».

Pascal Praud, figure de CNews, un hasard ?

Cette blague douteuse, répétée en 2016, alimente aujourd'hui les critiques à l'encontre de Pascal Praud, considéré comme un journaliste de plus en plus controversé en raison de ses prises de position sur l'antenne de la chaîne de télévision "CNews". Pour ses détracteurs, ce moment télévisuel, qui refait surface, semble confirmer l'image d'un journaliste dont les positions tranchées et parfois provocatrices ne sont pas le fruit du hasard.

Le fait que Pascal Praud ait été choisi pour incarner une figure emblématique de CNews renforce l'idée qu'il s'inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale très conservatrice imposée par Vincent Bolloré, propriétaire de la chaîne et d'autres médias, souvent critiqué pour sa volonté d'influencer les contenus en fonction de ses convictions personnelles. Pour beaucoup, cet épisode de 2016 apparaît ainsi comme une prémisse révélatrice du rôle que Praud allait jouer sur une chaîne devenue le fer de lance d'une certaine vision du journalisme, marquée par des opinions tranchées et une approche souvent polémique.

Par Tony Houdeville


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