Une Europe fédérale ? Prisca Thevenot devient la risée des réseaux sociaux après un message sur les J.O.

OPINION

Prisca Thevenot et les Jeux Olympiques : une polémique sur les réseaux sociaux

La membre du gouvernement démissionnaire, Prisca Thevenot, a de nouveau fait parler d'elle, cette fois-ci sur les réseaux sociaux, à propos des Jeux Olympiques qui se déroulent actuellement à Paris. Cherchant à surfer sur l'engouement que suscitent les Jeux Olympiques, Prisca Thevenot a décidé de tweeter sur le sujet. Cependant, au lieu de mettre en avant les médailles obtenues par les athlètes français, elle a choisi une approche différente et controversée : elle a réuni toutes les médailles remportées par les athlètes de l'Union européenne.

1. EU countries????
2. USA????
3. China????
4. Australia????
5. Great Britain????
...

The EU is leading the medal count, with France at the forefront among EU countries.

Here is the latest medal table for #Paris2024 ??#Olympics #TeamEurope

— euronews (@euronews) August 5, 2024

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Une Union Européenne fédérale ?

Cette décision a suscité la confusion et l'étonnement, car l'Union européenne n'est pas un État fédéral et ne constitue pas une entité nationale unique. En outre, si l'UE était considérée comme une seule nation, les règles actuelles des quotas par pays aux Jeux Olympiques entraîneraient un nombre d'athlètes qualifiés inférieur à celui obtenu en additionnant les athlètes de chaque nation individuelle. Par conséquent, il est fort probable que le nombre total de médailles serait également moins important. Affirmer que l'Union européenne dépasse largement des nations comme les États-Unis ou la Chine est donc une démonstration erronée.

Cette pratique de réunir les médailles des pays membres de l'Union européenne n'est pas nouvelle sur les réseaux sociaux. La chaîne européenne d'information "Euronews" publie régulièrement le classement des médailles des Jeux Olympiques en regroupant les pays membres de l'Union européenne sous la bannière "EU Countries". Cette méthode suscite des débats récurrents sur la validité de cette représentation.

??????Ensemble, les nations de l’Union européenne sont largement en tête du classement des médailles des Jeux de #Paris2024 avec 156 podiums et 49 titres.

C’est autant de titres que les Etats-Unis, la Chine et la Grande-Bretagne réunis. https://t.co/pDw9Aj4Njg

— Prisca THEVENOT (@priscathevenot) August 5, 2024

Amélie Oudéa-Castéra et le compteur des médailles européennes

La ministre des sports démissionnaire, Amélie Oudéa-Castéra, a également participé à cette controverse. Dans un tweet, elle a vanté les mérites d'un compteur des médailles européennes développé par la Commission européenne. Dans ce message, Amélie Oudéa-Castéra a aussi souligné que l'Union européenne se place devant les États-Unis et la Chine en termes de médailles remportées. Cette affirmation a renforcé la confusion et les discussions autour de cette question.

Cette situation met en lumière la complexité de l'identité européenne dans le contexte sportif. L'Union européenne est une entité politique et économique unique, mais elle n'est pas une nation. Chaque pays membre de l'UE participe aux Jeux Olympiques sous son propre drapeau, avec ses propres athlètes. Réunir les médailles des pays membres de l'UE peut être perçu comme une tentative de renforcer le sentiment d'appartenance à l'Union européenne, mais cela pose également des questions sur la représentativité et la légitimité de cette approche.

Le compteur des médailles européennes est officiellement lancé ??????

Développé pour ces JO par @lequipe et la Commission européenne, ce compteur rappellera que d’Armand Duplantis à Clarisse Agbegnenou, en passant par Rafael Nadal, les sportifs de notre continent excellent ! Et… pic.twitter.com/fhQku91vHp

— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) July 25, 2024

Les réactions sur les réseaux sociaux

Les réactions des internautes n'ont pas tardé à se manifester. Certains ont critiqué cette initiative, la qualifiant de manipulation des chiffres pour embellir la performance globale de l'Union européenne. D'autres ont soutenu l'idée, arguant que cela reflète la coopération et l'unité des pays membres de l'UE. La discussion a pris une tournure politique, certains y voyant une tentative de promouvoir une vision fédéraliste de l'Europe.