POLITIQUE

Publié le 27 juin 2024

Manon Aubry choque le plateau de BFM en qualifiant Macron d'ex relou

Campagne électorale et débats houleux sur BFMTV

En pleine campagne pour les élections législatives prévues pour les 30 juin et 7 juillet prochains, les figures politiques des différents mouvements se succèdent sur les plateaux de télévision pour exposer leurs programmes. Ce lundi 24 juin, la chaîne de télévision BFMTV a diffusé une émission spéciale sur le thème des élections législatives, avec comme invitée l’eurodéputée Manon Aubry, venue défendre le programme de la formation politique "Nouveau Front Populaire".

Lors de son passage, les deux animatrices de l'émission, Julie Hammett et Alice Darfeuille, ont abordé divers sujets et posé plusieurs questions. Parmi elles, la question du financement du programme du Nouveau Front Populaire a été particulièrement marquante. Certains observateurs critiquent un programme comprenant des mesures coûteuses, bien que ses défenseurs affirment qu’il est équilibré économiquement. Des économistes renommés tels que Thomas Piketty, Michaël Zemmour, et même Esther Duflo, lauréate du prix Nobel d’économie 2019, valident ce programme sur le plan économique.

La polémique du financement du programme

Malgré ces soutiens de poids, Alice Darfeuille a rappelé durant l’émission que le président de la République, Emmanuel Macron, avait déclaré que les mesures proposées par le Nouveau Front Populaire ne disposaient pas des sources de financement nécessaires. En réponse, Manon Aubry a rétorqué : « Qui s'intéresse encore à ce que dit le Président de la République ? », ajoutant par la suite à propos de Macron : « Moi, j'ai l'impression que c'est l'ex relou qui va taper à toutes les portes pour essayer de dire qu'il est encore là en promettant qu'il fera différemment. »

Ces propos ont manifestement choqué les animatrices de l’émission, particulièrement le terme "relou" utilisé par Manon Aubry. Julie Hammett a réagi vivement en s’exclamant : « Vous parlez du Président de la République ? », mais Manon Aubry a insisté et assumé ses propos : « Oui, je parle du Président de la République. » Alice Darfeuille, visiblement perturbée, a répliqué : « C'est quoi la prochaine étape ? Là on monte d'un grade. »

Les réactions et le contexte politique

Par la suite, Manon Aubry a pointé du doigt le manque de rigueur budgétaire sous la présidence de Macron. Elle a cherché à souligner ce qu’elle considère comme des incohérences dans les critiques adressées au programme du Nouveau Front Populaire.

Selon Aubry, les accusations de financement insuffisant de leur programme sont infondées, surtout lorsque l’on examine la gestion économique actuelle. Cette attaque directe vise à mettre en avant les failles perçues dans la gouvernance financière du président actuel, tout en renforçant la position de son propre parti comme étant plus transparent et responsable sur les questions économiques.

Le Nouveau Front Populaire, avec des soutiens académiques et économiques de renom, tente de se positionner comme une alternative crédible face à la majorité présidentielle. Des figures telles que Thomas Piketty et Esther Duflo soutiennent leur programme, ce qui leur confère une certaine légitimité.

Par Tony Houdeville


À découvrir aussi...

Partager cette page