POLITIQUE
Publié le 19 septembre 2024
Macron élu illégalement ? Élise Lucet dévoile ce qui pourrait être le plus gros scandale sous la 5ème République
INFORMATION
L'élection de Macron en 2017 : une victoire entachée par McKinsey
L'élection présidentielle de 2017 en France a marqué un tournant politique majeur avec l'accession d'Emmanuel Macron à la présidence. Cependant, derrière cette victoire se cachent des manœuvres qui remettent en question la légitimité même de son élection. Selon une enquête révélée par le magazine d'investigation "Cash Investigation", diffusée sur France 2, Emmanuel Macron aurait bénéficié d'un soutien illégal de la part du cabinet de conseil américain McKinsey. Ce magazine, reconnu pour ses investigations approfondies, a mis en lumière un scandale qui pose des questions sur l'intégrité du processus électoral.
Les éléments apportés par "Cash Investigation" mettent en lumière des faits graves concernant la campagne présidentielle de 2017. En effet, d'ores et déjà, la justice a ouvert deux informations judiciaires pour enquêter sur ces accusations de soutien illégal. Les implications de ces révélations sont d'une ampleur considérable, remettant en cause l'éthique et la transparence du processus électoral.
Le rôle de McKinsey dans la campagne de Macron
En 2016, Emmanuel Macron était encore ministre de l'Économie et cherchait à se positionner pour la présidentielle de l'année suivante. Cependant, organiser une campagne présidentielle demande des ressources considérables : un réseau d'influence, des militants organisés, des financements, et des contacts au sein de l'administration. C'est à ce moment précis que le cabinet de conseil McKinsey entre en jeu. D'après des fuites de courriels analysées par "Cash Investigation", McKinsey aurait organisé 25 réunions pour soutenir la campagne de Macron, en mettant à disposition trois employés à plein temps. Et tout cela, gratuitement.
L'aide de McKinsey n'était pas seulement logistique. Le cabinet a tissé un réseau de soutien en France et à l'étranger, créé une plateforme numérique pour coordonner les militants sur le terrain, et même organisé des levées de fonds. Ces levées de fonds ont attiré des investisseurs internationaux, notamment des fonds de pension et d'autres cabinets de conseil. Cette assistance a permis à Macron d'avoir une campagne extrêmement bien organisée et financée, le propulsant sur le devant de la scène médiatique, principalement dans les médias détenus par des milliardaires français.
Une aide secrète et illégale
Le caractère secret de ce soutien pose évidemment un problème majeur. Pourquoi une entreprise comme McKinsey offrirait-elle gratuitement ses services à un candidat politique ? Offrir des services gratuits à un candidat équivaut à un financement non déclaré, ce qui est strictement illégal dans le cadre des lois électorales françaises. Toute aide financière ou matérielle doit être déclarée et réglementée pour garantir une égalité de traitement entre les candidats et éviter toute ingérence extérieure.
En acceptant l'aide de McKinsey, Emmanuel Macron aurait donc enfreint ces règles fondamentales. Le soutien de ce cabinet a non seulement permis à Macron de bâtir une machine de campagne puissante, mais aussi de bénéficier d'une visibilité médiatique disproportionnée. Tout cela, sans que le grand public ne soit informé de l'ampleur de cette aide.
Les répercussions post-élection : McKinsey et les contrats publics
Toujours selon l'enquête de "Cash Investigation", le gouvernement Macron aurait multiplié les contrats avec McKinsey et d'autres cabinets de conseil. Ces contrats ont concerné des secteurs variés, allant de l'administration publique aux entreprises d'État, en passant par les hôpitaux et les collectivités territoriales. Ces cabinets auraient été grassement rémunérés pour leurs services, renforçant l'idée d'une collusion entre l'État et des intérêts privés.
Ce lien entre le pouvoir politique et les cabinets de conseil a été vivement critiqué par l'opposition et par certains observateurs. Ils dénoncent une privatisation rampante de la gestion publique, où des entreprises privées, souvent étrangères, prennent de plus en plus de pouvoir décisionnel au sein de l'État. Ces contrats soulèvent également des questions de transparence et de gestion des deniers publics.
Une élection sous le signe du soupçon
La révélation de ces faits remet en cause la légitimité de l'élection d'Emmanuel Macron en 2017. Si l'intervention de McKinsey avait été rendue publique à l'époque, cela aurait pu changer le cours de la campagne et du scrutin. Les électeurs français auraient sans doute voulu savoir pourquoi un candidat était soutenu de manière aussi secrète par un cabinet de conseil américain, et quelles étaient les contreparties promises en cas de victoire.
De plus, cette affaire soulève des questions plus larges sur l'influence des grandes entreprises dans les processus démocratiques. Dans un monde de plus en plus globalisé, où les frontières entre le secteur privé et le secteur public sont de plus en plus floues, comment garantir que les élections restent libres et transparentes ? Le cas de Macron et McKinsey montre qu'il est urgent de renforcer les règles de transparence et de contrôle des financements électoraux, non seulement en France, mais dans toutes les démocraties.
La nécessité d'une réforme
Face à ces révélations, il devient impératif de réévaluer les lois sur le financement des campagnes électorales et les liens entre les entreprises privées et le pouvoir politique. La démocratie ne peut fonctionner que si les citoyens ont une confiance totale dans l'intégrité du processus électoral. Les scandales comme celui-ci ne font qu'éroder cette confiance et alimenter la méfiance envers les élites politiques.
Par Tony Houdeville