POLITIQUE
Publié le 05 juin 2024
L'énorme bourde de multiplication d'Éric Dupond-Moretti : il se ridiculise en pleine séance
OPINION
Éric Dupond-Moretti face aux critiques à l'Assemblée nationale
Ce mardi 4 juin, lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, une interaction particulièrement tendue s'est déroulée entre le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, et le député Les Républicains, Maxime Minot. L'objet de cette confrontation ? Les problématiques de sécurité dans les maisons d'arrêt françaises.
Interpellation et réponse ministérielle
Maxime Minot a mis en lumière des failles alarmantes concernant la sécurité et le manque d'équipement adéquat pour les agents pénitentiaires, s'appuyant sur des révélations récentes de médias tels que Le Parisien et BFMTV. Ces rapports dépeignent un environnement carcéral dégradé et dangereux, tant pour les détenus que pour le personnel. Face à ces accusations, la réponse du ministre a été pour le moins surprenante.
Éric Dupond-Moretti a plaidé une méconnaissance partielle des modalités de fonctionnement des établissements pénitentiaires, arguant que son rôle ne l'impliquait pas directement dans la gestion quotidienne des maisons d'arrêt. Il a également mentionné avoir adopté des mesures proposées par l'intersyndicale, incluant l'augmentation des équipements pour renforcer la sécurité.
Gaffe et réactions
Cependant, le moment le plus marquant de cet échange a été la bourde de Dupond-Moretti concernant l'utilisation des brouilleurs de téléphones portables. En tentant de mettre en avant les efforts de son ministère, il a déclaré : « En 2017, il n'y avait aucun brouilleur. Nous en avons doublé le nombre ! » Cette déclaration, mathématiquement absurde, puisqu'il est impossible de doubler zéro, a provoqué l'hilarité de nombreux députés, soulignant une erreur embarrassante pour le ministre.
L'ironie de cette situation révèle une facette préoccupante de la communication gouvernementale sur les questions de sécurité carcérale. Non seulement elle met en lumière une potentielle méprise sur les progrès réels réalisés, mais elle soulève également des questions sur la crédibilité des affirmations ministérielles.
Une politique de sécurité questionnée
L'incident met en évidence les défis auxquels le ministre de la Justice doit faire face. Au-delà de la bourde, il y a une préoccupation plus large sur l'efficacité des mesures prises pour améliorer la sécurité dans les prisons françaises. Les équipements de sécurité, tels que les brouilleurs, sont essentiels pour contrôler les activités illicites, mais leur mise en œuvre doit être accompagnée d'une stratégie cohérente et transparente.
Cette situation à l'Assemblée nationale soulève donc des questions fondamentales sur la gestion de la sécurité carcérale en France. Les critiques et les moqueries peuvent temporairement distraire, mais elles ne doivent pas masquer les enjeux cruciaux liés à la sécurité et au traitement des détenus. Il est impératif que le ministère de la Justice prenne des mesures concrètes et mesurables pour rectifier les failles systémiques des institutions pénitentiaires.