POLITIQUE

Publié le 09 septembre 2023

Jean-Michel Aphatie propose de modifier les paroles de la Marseillaise

Jean-Michel Aphatie sur la Marseillaise

Jean-Michel Aphatie, toujours en quête de renouveau, voudrait aujourd'hui modifier les paroles immémoriales de La Marseillaise. Lors du match de rugby entre la France et l'Écosse le 12 août 2023, l'éditorialiste a souhaité exprimer son ressenti quant à certains vers, les trouvant désuets. Mais est-ce vraiment nécessaire de revisiter cet hymne chargé d'histoire ?

D'après Jean-Michel Aphatie, les paroles dont parle la Marseillaise n'existent plus et, d'après lui, c'est une bonne chose. Cependant, la question demeure : Faut-il vraiment modifier les paroles d'une chanson qui rappelle le contexte historique de sa création ?

Jean-Michel Aphatie n'en est pas à sa première idée excentrique. Quelques années plus tôt, il avait suggéré de raser le château de Versailles. Si l'on suit son raisonnement, supprimer des éléments emblématiques du patrimoine sous prétexte qu'ils ne correspondent plus à la réalité actuelle serait une manière de faire évoluer la culture nationale.

Une Grandeur à Repenser ?

L'éditorialiste semble penser que certaines emblèmes de la grandeur française sont obsolètes. En 2016, sur Public Sénat, Jean-Michel Aphatie avait émis l'idée de raser Versailles pour mettre un terme à ce qu'il considère comme une exagération de la grandeur française. Serait-ce sa façon de vouloir moderniser le pays, de le pousser vers un avenir différent, débarrassé des oripeaux du passé ?

La Modernité à Tout Prix

Sept ans après cette déclaration, l'éditorialiste revient à la charge. Dans "Quotidien", sur TMC, Jean-Michel Aphatie s'est à nouveau penché sur un symbole national : La Marseillaise. Selon lui, l'hymne serait désormais désuet et aurait besoin d'être modernisé. Mais qu'entend-il par "modernité" ? Changer les paroles pour qu'elles reflètent une France du 21ème siècle, sans doute. Mais à quel coût pour l'identité nationale ?

Le Problème de l'Effacement

Il est indéniable que chaque génération a le droit de réinterpréter son héritage culturel. Cependant, il est tout aussi essentiel de préserver les témoignages du passé. L'effacement pur et simple de symboles forts, qu'il s'agisse d'un château historique ou d'une chanson, comporte des risques. Les futurs citoyens pourraient se retrouver privés d'une connexion essentielle avec leur histoire.

L'initiative de Jean-Michel Aphatie, bien que provoquée par de bonnes intentions, soulève de nombreuses interrogations. Est-il vraiment nécessaire de réformer des symboles aussi puissants que La Marseillaise ou le château de Versailles pour se sentir en phase avec le présent ? Ou serait-il plutôt judicieux d'éduquer les nouvelles générations à apprécier ces symboles dans leur contexte d'origine, tout en leur permettant de construire leur propre identité ?



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