Hayer, Glucksmann : Des vidéos ressurgissent et montrent leur véritable projet européen

Un Débat Capital sur l'Avenir de l'Europe

Le 18 novembre 2020 a eu lieu une séance en commission des affaires européennes, où l'eurodéputée Valérie Hayer était invitée pour discuter du projet de décision du Conseil concernant le système des ressources propres de l'Union européenne. Cette réunion a captivé l'attention de Pascal Allizard, sénateur du groupe LR, qui a questionné l'eurodéputée sur la vision de l'Europe qu'elle promouvait.

Sa question, à la fois directe et lourde de conséquences, était la suivante : « Vous avez commencé vos propos en nous parlant d'une Europe qui fonctionne pour les Européens et non plus pour les États et par les États, et vous terminez votre propos sur le fait que les États auront l'obligation de s'entendre sinon ils devront payer. Est-ce que vous n'utilisez pas la mécanique budgétaire et ce plan de relance et la crise, pour nous mettre dans la seringue d'une Europe fédérale dont personne ne veut ? »

Un président de la France doit œuvrer de toutes ses forces pour la paix. Et ne pas créer la peur de la guerre pour faire oublier ses problèmes internes, selon le dicton cynique : si tu ne maîtrise plus la situation, trouve toi un ennemi extérieur et tu feras taire tes opposants pic.twitter.com/rZ2oLicoku

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) March 5, 2024

Une Réponse Clairvoyante ou Controversée ?

La réponse de Valérie Hayer ne laissait place à aucune ambigüité : « Je vous le dis à titre personnel, je suis favorable à une Europe fédérale. » Cette déclaration met en lumière sa position claire en faveur d'une Europe plus intégrée, malgré la controverse que cela suscite. Elle souligne une fracture évidente entre les visions politiques des élites et les souhaits d'une large partie de la population.

Ségolène Royal, intervenant sur le plateau de BFMTV, a également évoqué les crises actuelles que subit le monde, considérant que ces différentes crises pourraient servir de prétexte potentiel pour imposer une Europe fédérale. De son côté, Raphaël Glucksmann, représentant du groupe PS, exprimait sans détour sur France 24 sa vision d'une Europe avec un président et des institutions gouvernementales européennes. Ces perspectives révèlent une ambition certaine de transformer en profondeur la structure politique européenne, une ambition qui ne fait pas l'unanimité.

Rappel : Raphaël Glucksmann @rglucks1 (tête de liste PS pour les #Européennes2024) veut une Europe fédérale avec un président de l'Europe, avec une Europe avec des institutions gouvernementales européennes. pic.twitter.com/gbph20TjiY

— David Dobsky (@dobsky33) May 23, 2024

Une Fracture entre Élites et Populations

L'adhésion à une Europe fédérale est loin d'être une notion acceptée unanimement par les citoyens européens. Cette divergence d'opinion entre les dirigeants politiques qui préconisent une intégration plus poussée et des citoyens potentiellement réticents peut créer des tensions significatives. La déclaration de Valérie Hayer en 2020, dans le contexte de sa campagne pour la réélection en tant que députée européenne, met en évidence une philosophie qui prône la transformation de la France telle que nous la connaissons aujourd'hui.

L'échange entre Valérie Hayer et Pascal Allizard reflète les tensions et les défis inhérents à la vision d'une Europe unie et fédérale. Alors que certains y voient une opportunité pour une gouvernance plus cohérente et efficace, beaucoup d'autres perçoivent le risque d'une dilution de la souveraineté nationale et une déconnexion des élites avec les aspirations des citoyens ordinaires.