POLITIQUE

Publié le 13 juillet 2024

Devant les caméras, Amélie Oudéa-Castéra fait une chute dans l'eau verdâtre de la Seine


INFORMATION

Amélie Oudéa-Castéra dans la Seine

À seulement treize jours des Jeux Olympiques, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a décidé de relever le défi de plonger dans les eaux de la Seine. Ce samedi 13 juillet, de bonne heure, elle s'est équipée d'une combinaison et d'un bonnet de bain, prête à démontrer la qualité de l'eau du fleuve parisien devant les caméras.

Cependant, fidèle à sa réputation de bourdeuse, son immersion n'a pas été sans péripéties. Avant même de pouvoir effectuer un plongeon gracieux, Amélie Oudéa-Castéra a perdu l'équilibre sur le quai glissant et est tombée dans l'eau verdâtre. Malgré cet incident, elle ne s'est pas laissée décourager ; elle a souri et nagé quelques mètres en dos crawlé et en brasse, accompagnée du triathlète Alexis Hanquinquant, porte-drapeau de la délégation française aux Jeux paralympiques.

L'enthousiasme de la Ministre

Après sa baignade, la ministre a exprimé son enthousiasme : « Elle est douce, elle est bonne : 20 degrés », a-t-elle déclaré en sortant de l'eau. Devant les micros de BFMTV, elle a ajouté : « Bonheur total, engagement tenu... ça y est, on l'a fait ! » Ainsi, elle est devenue la première personnalité politique française à se baigner dans la Seine, une action symbolique visant à rassurer sur la qualité de l'eau avant les épreuves olympiques.

Cette initiative a été saluée par beaucoup, même si elle a suscité des commentaires diversifiés. Amélie Oudéa-Castéra a voulu montrer l'engagement du gouvernement pour garantir la sécurité et la propreté de la Seine, un projet de longue haleine pour la ville de Paris.

Anne Hidalgo prête à relever le défi

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également prévu de se baigner dans la Seine le 17 juillet, confirmant ainsi la qualité de l'eau avant les compétitions olympiques. Pierre Rabadan, adjoint à la mairie de Paris en charge des JO et de la Seine, a exprimé sa confiance malgré les incertitudes météorologiques. Il a assuré que les compétitions pourraient se dérouler sans problème grâce aux mesures déjà prises et aux aménagements possibles en cas de nécessité.

La question de la qualité de l'eau de la Seine a été au cœur des préoccupations ces dernières années, notamment en vue des Jeux Olympiques. Les efforts pour rendre le fleuve baignable ont inclus la mise en place de stations d'épuration et de réservoirs pour contrôler les déversements d'eaux usées, en particulier en cas de fortes précipitations.

Des mesures rigoureuses pour garantir la sécurité

La Seine a enregistré un débit très élevé cet été, « trois fois supérieur » à la normale. Cependant, les analyses bactériologiques récentes montrent que les niveaux de pollution restent conformes aux normes européennes pour la baignade. Les autorités ont mis en place des ouvrages de rétention pour contrer les déversements d'eau de pluie mélangée à des eaux usées, assurant ainsi la tenue des épreuves en toute sécurité.

1,4 milliard d'euros ?

Malgré l'humour qui entoure l'idée de se baigner dans un fleuve urbain, de nombreuses voix critiquent des dépenses excessives et jugées inutiles, le projet atteignant un montant de 1,4 milliard d'euros.

Parmi les opposants, Rachida Dati a exprimé son mécontentement : "La dissolution de l’Assemblée l’a sauvée, elle ! (Anne Hidalgo). L’eau n’est pas de bonne qualité. 1,4 milliard d’euros pour que la Seine ne soit pas baignable, franchement..." rapportait Sud Radio.

Présence d'Escherichia coli et d'entérocoques ?

Si aujourd'hui les analyses semblent favorables à la baignade, les données recueillies entre le 1er et le 9 juin montrent une autre réalité. Selon un rapport publié le 14 juin par la Ville de Paris et la préfecture, il aurait été impossible de se baigner dans la Seine durant cette période. Le Parisien indique que la présence d'Escherichia coli et d'entérocoques, témoignant d'une contamination fécale, dépassait les seuils admissibles presque chaque jour.

Ces résultats mettent en lumière les défis persistants pour atteindre une qualité d'eau satisfaisante. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, il reste du travail à faire pour assurer que la Seine soit une zone de baignade sûre et hygiénique pendant et après les Jeux Olympiques.

Par Tony Houdeville


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