POLITIQUE

Publié le 13 juillet 2024

« Le pays ne vous appartient pas » : Charles Consigny recadre sévèrement une macroniste qui s'emporte


OPINION

Qui Pour Gouverner la France ?

Le mardi 9 juillet, l'avocat Charles Consigny était présent sur le plateau de BFMTV pour une soirée spéciale intitulée « Qui pour gouverner la France ? ». Cette émission avait pour objectif de débattre des options disponibles pour Emmanuel Macron après les élections législatives anticipées dont le second tour s'est tenu le dimanche 7 juillet. À l'issue de ces élections, aucun bloc politique n'a obtenu la majorité absolue. Cependant, l'alliance des mouvements de gauche, connue sous le nom de "Nouveau Front Populaire", a remporté le plus grand nombre de sièges avec 178 députés élus. Elle est suivie par "Renaissance", le mouvement soutenu par Emmanuel Macron, qui a obtenu 150 députés, et en troisième position, le "Rassemblement National" avec 143 députés élus.

En tant que chef des institutions, Emmanuel Macron est chargé de nommer le Premier ministre. Traditionnellement, cette nomination revient à un membre du mouvement ayant remporté les élections législatives. Néanmoins, à ce jour, Emmanuel Macron a refusé la démission de l'actuel Premier ministre, Gabriel Attal, déclarant que ce refus était temporaire. Dans une lettre adressée à la presse, Macron a indiqué qu'il prenait le temps nécessaire pour nommer un nouveau Premier ministre, en encourageant les partis à parvenir à des compromis dans le respect mutuel.

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Caroline Yadan et la Patience d'Emmanuel Macron

Caroline Yadan, députée "Renaissance", a été interrogée sur le plateau de BFMTV pour expliquer pourquoi Emmanuel Macron n'avait pas encore nommé un nouveau Premier ministre malgré les résultats des élections. Elle a répondu que ce délai ne signifiait pas que Macron ignorait les résultats. Cette réponse a suscité le rire de Charles Consigny, visiblement désabusé. Caroline Yadan a poursuivi en suggérant que la nomination d'un nouveau gouvernement pourrait attendre après les Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris cet été, mais qu'il devait être un gouvernement républicain.

Pour Charles Consigny, ces propos étaient déconnectés de la réalité. Il a rappelé à Caroline Yadan, avec une pointe de moquerie, que les Jeux Olympiques ne figuraient pas dans la constitution, ajoutant : "Vous êtes gentille, le pays ne vous appartient pas." Consigny a souligné que le pays appartient aux Français et que les membres de "Renaissance" doivent se soumettre à la volonté populaire exprimée à deux reprises lors des élections législatives.

L'Argument de la Démocratie selon Charles Consigny

Charles Consigny a insisté sur le fait que la démocratie signifie accepter les résultats des urnes et mettre en place un gouvernement de l'opposition lorsque les circonstances l'exigent. Il a critiqué l'argument selon lequel "La France Insoumise" ne serait pas républicaine, qualifiant cette excuse de prétexte utilisé par le camp Macron pour temporiser. Ces propos ont visiblement irrité Caroline Yadan, qui a perdu son calme et a répliqué en affirmant que le ton péremptoire de Consigny ne prouvait pas qu'il avait raison.

En élevant la voix, Caroline Yadan a tenté d'interrompre Consigny, mais celui-ci a rétorqué que la démocratie s'appliquait aussi aux plateaux de télévision. Il a ajouté que Yadan semblait avoir des difficultés avec le concept de démocratie, tant dans les scrutins que dans le débat public. Consigny a conclu en disant que les Français commençaient à être exaspérés par une stratégie qu'il jugeait cousue de fil blanc.

Le Refus des Résultats des Urnes : Un Épouvantail nommé LFI

Charles Consigny a accusé le camp Macron d'utiliser "La France Insoumise" comme un épouvantail pour justifier leur refus d'accepter les résultats des urnes. Selon lui, l'alliance de la gauche, malgré la présence de LFI, représente la volonté du peuple, et Macron doit nommer un Premier ministre issu de cette alliance. Il a conclu en adressant un dernier message à Caroline Yadan : "Vous devez accepter le résultat des urnes, ça fait deux fois que les Français vous demandent de bien vouloir quitter les responsabilités gouvernementales."

Par Tony Houdeville


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