POLITIQUE

Publié le 01 juillet 2024

« J'ai cru à un épisode de Groland » : l'interview lunaire d'une candidate RN suscite les moqueries

Paule Veyre de Soras : une Déclaration Controversée qui Fait Réagir

Qualifiée pour le second tour des élections législatives dans la première circonscription de la Mayenne, Paule Veyre de Soras, candidate du Rassemblement national (RN), a récemment pris la parole sur le site "leglob-journal.fr". Visiblement mal à l'aise devant la caméra, elle a souhaité clarifier la position de son mouvement, le Rassemblement national, notamment sur la question épineuse du racisme.

Face à une question directe sur le supposé racisme du RN, Paule Veyre de Soras a déployé un argumentaire pour le moins controversé. Elle a déclaré : « C’est faux et archi faux ! Dans le Rassemblement national, nous avons des juifs, des musulmans, des Espagnols. Moi-même, je suis catalane, mon grand-père est né à Barcelone. J’ai comme ophtalmo un juif. Et j’ai comme dentiste un musulman ». Cette tentative de démonstration de diversité a immédiatement suscité des réactions vives sur les réseaux sociaux.

Réactions Vives sur les Réseaux Sociaux

Les internautes n'ont pas tardé à exprimer leur opinion sur la déclaration de Paule Veyre de Soras. Sur le réseau social "X" (anciennement Twitter), les commentaires se sont multipliés, soulignant l'absurdité et l'inquiétude générées par ses propos. Un utilisateur a écrit : « Elle a utilisé une bêtise artificielle pour faire cette vidéo, c'est pas possible autrement ! », tandis qu'un autre a ajouté : « C'est lunaire..... Et inquiétant à la fois. ». Un troisième utilisateur a commenté : « J'ai cru à un épisode de Groland ».

Ces réactions illustrent bien le malaise que peuvent provoquer de tels arguments. En tentant de justifier l'absence de racisme au sein de son parti par des anecdotes personnelles et des relations professionnelles, Paule Veyre de Soras n'a fait qu'attiser les critiques.

Une Stratégie de Communication Risquée

La sortie médiatique de Paule Veyre de Soras met en lumière une stratégie de communication risquée et souvent contre-productive. En s'appuyant sur des exemples personnels pour réfuter des accusations systémiques, elle ne fait que renforcer les stéréotypes et les préjugés qu'elle cherche à combattre. De plus, cette approche peut être perçue comme une minimisation des problèmes réels de racisme et de discrimination.

Il est essentiel pour les responsables politiques de comprendre que la diversité au sein de leurs relations personnelles ne suffit pas à prouver l'absence de racisme dans leurs partis ou leurs politiques. Les accusations de racisme nécessitent une réponse sérieuse et structurée, basée sur des actions concrètes et des politiques inclusives, plutôt que sur des anecdotes individuelles.

Par Tony Houdeville


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