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Le coup de gueule magistral d'un député : « Une fraude à été organisée dans notre Assemblée »


POLITIQUE | Publié le 22 juillet 2024


INFORMATION

Incident Majeur Lors de l'Élection des Vice-Présidents de l'Assemblée Nationale

Le premier tour de l'élection des six vice-présidents de l'Assemblée nationale, ce vendredi 19 juillet 2024, a été marqué par une surprise de taille. La présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a révélé un incident inattendu : la découverte de dix enveloppes en trop dans les urnes. Cet événement a provoqué l'annulation immédiate du premier tour, suivi par l'organisation d'un nouveau vote. « Après le dépouillement du premier tour pour l'élection des vice-présidents, il est apparu que dix enveloppes supplémentaires avaient été introduites dans les urnes », a précisé Yaël Braun-Pivet.

Un Acte de Sabotage ou une Simple Erreur ?

L'annonce de cette découverte a suscité de vives réactions parmi les députés. La question sur toutes les lèvres était : comment ces enveloppes supplémentaires ont-elles pu être introduites dans l'urne ? Plusieurs députés ont rapidement exprimé leurs inquiétudes. André Chassaigne, président du groupe communiste et candidat malheureux à la présidence de l’Assemblée la veille, a suggéré sur RTL une possible « forme de sabotage ». « Tout est normalement contrôlé lors des votes, le fait de trouver dix enveloppes en trop indique probablement une manœuvre organisée pour annuler le vote », a-t-il commenté, alarmé par la situation.

De son côté, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI – NFP, a exprimé son indignation face à une situation qu'elle qualifie de « du jamais-vu à l’Assemblée ». Elle a critiqué la composition des scrutateurs, exclusivement membres des partis RN et macronistes, réclamant une représentation équilibrée de tous les candidats lors du dépouillement. Éléonore Caroit, du groupe Ensemble pour la République, a quant à elle espéré qu'il ne s'agissait que d'une erreur, tout en soulignant la gravité de la situation si cela s'avérait être une manipulation délibérée.

La Colère de Jérôme Guedj, Député PS

Parmi les nombreuses voix qui se sont élevées durant cette séance tumultueuse, celle de Jérôme Guedj, député du Parti Socialiste (PS), a résonné avec une intensité particulière. Exprimant son mécontentement, Guedj a déclaré avec véhémence : "La démocratie française a été entachée." Il a poursuivi en affirmant sans ambages : "Une fraude a été organisée." Visiblement bouleversé par les événements, il a ajouté : "Je veux le dire avec beaucoup de colère, et de rage même : honte à ceux qui ont pratiqué cette fraude dans notre hémicycle."

Les propos de Jérôme Guedj soulignent la gravité de la situation et la nécessité impérative de réformes pour assurer l'intégrité des processus électoraux. Ses accusations de fraude organisée mettent en évidence les risques de manipulation et l'importance de garantir des élections transparentes et sécurisées. La colère et la rage exprimées par Guedj reflètent une frustration partagée par de nombreux députés et citoyens, qui voient dans cet incident une atteinte directe à la démocratie française.

La Gravité de la Situation

Cet incident n'est pas à prendre à la légère, car il met en lumière des failles potentielles dans le processus démocratique de l'Assemblée nationale. Si des enveloppes supplémentaires peuvent être introduites dans les urnes, cela pose des questions sur la sécurité et l'intégrité des votes au sein de cette institution. L'idée même qu'un sabotage soit possible ébranle la confiance dans le système électoral de l'Assemblée.

Les réactions des différents groupes parlementaires montrent à quel point la situation est préoccupante. Les accusations de sabotage et les critiques sur la composition des scrutateurs révèlent un climat de méfiance et de suspicion qui pourrait avoir des répercussions sur la collaboration future entre les partis.

L'Élection se Poursuit Malgré les Péripéties

Malgré ces péripéties, l'élection a finalement abouti à la désignation des six vice-présidents de l'Assemblée nationale : Naïma Moutchou (Horizons), Clémence Guetté et Nadège Abomangoli (LFI-NFP), Xavier Breton et Annie Genevard (Droite républicaine), et Roland Lescure (Ensemble pour la République ex-Renaissance).

La rapidité avec laquelle un nouveau vote a été organisé montre la détermination de l'Assemblée nationale à résoudre le problème et à poursuivre ses travaux. Cependant, cet incident restera probablement dans les mémoires comme un exemple de la fragilité du processus électoral même au sein de la plus haute instance législative du pays.

Vers une Réforme du Processus Électoral ?

Il est probable que cet incident déclenche des appels à une réforme du processus électoral de l'Assemblée nationale. La nécessité de garantir la transparence et la sécurité des votes est plus pressante que jamais. Des mesures comme une supervision indépendante du dépouillement, une meilleure formation des scrutateurs, ou même l'introduction de technologies de vote sécurisé pourraient être envisagées pour prévenir de tels incidents à l'avenir.

L'incident du 19 juillet 2024 marque un tournant potentiel dans la manière dont les élections sont conduites à l'Assemblée nationale. La découverte de dix enveloppes en trop n'est pas seulement une anomalie technique, mais un signal d'alarme sur les vulnérabilités du système. Il est impératif que des mesures soient prises pour restaurer la confiance dans le processus électoral et assurer que de tels incidents ne se reproduisent plus.

Par Tony Houdeville