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« C’est toute l’escroquerie qui s’effondre ! » Benjamin Amar dénonce une politique au service des puissants


POLITIQUE | Publié le 10 octobre 2024


INFORMATION

Pouvoir d'achat et budget 2025

Ce jeudi 10 octobre, le syndicaliste Benjamin Amar était invité sur le plateau de RMC, dans l’émission "Estelle Midi", pour aborder un sujet brûlant : le pouvoir d’achat des Français. Cette question, déjà omniprésente dans les discussions quotidiennes, prend un relief particulier en ce jour d’annonce du Premier ministre Michel Barnier, qui doit présenter le projet de loi de finances 2025 en Conseil des ministres à 18h. La tension monte à mesure que les heures passent, avec l’attente des grandes lignes de ce budget crucial pour l’année à venir.

Michel Barnier, en déplacement dans la Vienne quelques heures avant son intervention officielle, a pris soin de tempérer les attentes. "Le budget sera perfectible", a-t-il affirmé, ajoutant qu’il "n’est pas possible de tout faire bien en aussi peu de temps". Une déclaration qui, pour beaucoup, sonne comme un aveu de difficultés à concilier les impératifs budgétaires et les attentes des Français. En effet, les observateurs s’accordent à dire que le projet de loi de finances pour 2025 sera marqué par des mesures d’économies, demandant encore une fois des sacrifices à la population.

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Des entreprises profitant des aides : une situation injuste pour Benjamin Amar

C’est dans ce contexte de tension économique et sociale que Benjamin Amar a exprimé sa colère sur le plateau de RMC. Le syndicaliste, connu pour ses positions en faveur des travailleurs et des classes populaires, a pointé du doigt une injustice criante : pendant la crise du Covid-19, de nombreuses entreprises ont reçu des aides de l’État alors qu’elles n’en avaient pas réellement besoin. Selon lui, cette situation illustre une gestion inéquitable des finances publiques, où certaines grandes entreprises ont profité du système au détriment des citoyens ordinaires.

En prenant l’exemple de Carrefour, Benjamin Amar souligne un paradoxe. Durant la crise, cette grande chaîne de distribution a réalisé d’énormes bénéfices, en grande partie grâce à la fermeture de nombreux concurrents, mais a néanmoins mis une partie de ses salariés au chômage partiel, financé par l’État. Une situation que le syndicaliste qualifie d’absurde et scandaleuse, car elle a permis à l’entreprise de maximiser ses profits tout en sollicitant l’aide publique. Pour Benjamin Amar, cela représente une injustice flagrante : les finances publiques ont été sollicitées pour soutenir des entreprises déjà prospères, alors que les Français risquent aujourd’hui de devoir supporter les conséquences de ces choix.

Le trou budgétaire : qui va payer la facture ?

Le cri du cœur de Benjamin Amar ne s’arrête pas là. Il va plus loin en dénonçant une politique économique qu’il juge biaisée en faveur des riches et des grandes entreprises. Pour lui, ce sont toujours les mêmes qui profitent des largesses de l’État, à savoir les actionnaires et les grandes multinationales, tandis que les travailleurs, les petites entreprises et les citoyens ordinaires doivent, eux, assumer les sacrifices. Un constat qui, selon lui, reflète une véritable escroquerie. Si le gouvernement décide de faire payer la facture aux Français, « c’est toute l’escroquerie qui s’effondre », s’indigne-t-il.

Cette phrase, lourde de sens, met en lumière un problème structurel : les décisions prises au sommet de l’État semblent, aux yeux de Benjamin Amar, favoriser systématiquement les intérêts des puissants au détriment des plus modestes. En effet, selon lui, si des mesures d’économies sont encore une fois imposées aux Français pour combler le "trou" laissé par ces aides distribuées aux entreprises, cela prouvera que la politique menée n’a jamais eu pour objectif de protéger les citoyens les plus vulnérables.

Un budget 2025 sous haute tension

L’intervention de Michel Barnier prévue à 18h est donc attendue avec une grande impatience. Pour les Français, le projet de loi de finances 2025 va être scruté dans les moindres détails, notamment sur les efforts demandés en matière de pouvoir d’achat. Alors que l’inflation continue de peser lourdement sur les ménages, toute mesure perçue comme une atteinte supplémentaire à leur pouvoir d’achat risque de provoquer une nouvelle vague de mécontentement.

Benjamin Amar, avec son franc-parler habituel, résume bien la situation : "La politique menée est toujours en faveur des plus riches, des grosses sociétés, au détriment des travailleurs et des gérants de TPE-PME". Cette phrase résume l’essence du malaise que ressent une partie de la population face aux décisions économiques du gouvernement.

Pour beaucoup, la question est simple : qui va payer la facture des politiques économiques des dernières années ? Si ce sont encore une fois les citoyens, la grogne sociale pourrait bien se renforcer dans les mois à venir. Les syndicats, à l’instar de Benjamin Amar, semblent déjà prêts à mobiliser pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante.

La réponse à 18h : quel avenir pour le pouvoir d’achat ?

Les propos de Benjamin Amar sur RMC illustrent donc une inquiétude grandissante quant aux décisions économiques à venir. Alors que le Premier ministre s’apprête à dévoiler les grandes lignes du budget 2025, la question du pouvoir d’achat reste au centre des préoccupations. La réponse, tant attendue, interviendra dans quelques heures lors de l’annonce officielle du projet de loi de finances.

Pour Benjamin Amar et bien d’autres observateurs, cette annonce pourrait bien marquer un tournant dans la manière dont le gouvernement envisage la gestion des finances publiques. Si les efforts demandés aux Français sont jugés trop lourds, les tensions sociales, déjà présentes, risquent de s’amplifier. Quoi qu’il en soit, la journée du 10 octobre sera décisive pour l’avenir économique du pays, et chacun attend avec impatience les détails du budget 2025.

Par Tony Houdeville