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Blocage de Total : L'eurodéputée Manon Aubry se fait traîner et embarquer


ENVIRONNEMENT | Publié le 24 mai 2024

Manifestation à la Défense : Un Appel à la Responsabilité Climatique

Ce vendredi 24 mai, un rassemblement majeur a eu lieu à la Défense, le quartier d'affaires par excellence de Paris, où les militants pour la cause climatique se sont mobilisés en nombre. Devant la tour de TotalEnergies, ils ont exprimé leur mécontentement face à la stratégie de l'entreprise, critiquée pour continuer à privilégier les énergies fossiles. Selon une chargée de campagne de Greenpeace, bien que le discours de l'entreprise se veuille rassurant et tourné vers le vert, les actions restent ancrées dans le développement des énergies polluantes.

L'anticipation d'un grand rassemblement avait conduit les autorités à prendre des mesures exceptionnelles de sécurité autour du siège de TotalEnergies. Des grilles de protection étaient visibles dès l'entrée du bâtiment, et un arrêté préfectoral avait même été émis pour interdire toute manifestation non déclarée aux alentours de la Tour Coupole. Malgré ces précautions, les militants, déterminés, se sont regroupés dès le matin pour faire entendre leur voix. L'événement a marqué une tension palpable, reflet d'une contestation qui ne faiblit pas, un an après des échauffourées qui avaient marqué l'édition précédente de l'assemblée générale de TotalEnergies.

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Une Mobilisation Symbolique à l'Aube de l'AG

Dès 9 heures du matin, soit plusieurs heures avant l'ouverture de l'assemblée générale de TotalEnergies prévue à 14 heures, des actions symboliques ont eu lieu. Des militants de Greenpeace ont notamment déployé une grande banderole sur un bâtiment proche du siège, affichant une image du PDG Patrick Pouyanné avec l'inscription "recherché par la société civile". Cette démarche illustre le niveau de frustration et d'urgence ressenti par les militants face à ce qu'ils considèrent comme une irresponsabilité environnementale de la part de l'un des géants de l'énergie.

Parmi les figures notables présentes, Manon Aubry, députée européenne en lice pour sa réélection le 9 juin, s'est distinguée par son engagement actif. Elle, ainsi que d'autres manifestants, a été évacuée de force, un événement qui souligne la répression des voix dissidentes lors de ces rassemblements. Cet incident met en lumière les défis rencontrés par les militants qui tentent de pousser les grandes entreprises à revoir leurs politiques environnementales.

L'Impact de Ces Manifestations

L'impact de telles manifestations est double. D'une part, elles mettent en évidence le fossé entre les engagements publics des entreprises et leurs actions réelles, suscitant un débat public essentiel sur la crédibilité et l'authenticité des stratégies "vertes" annoncées. D'autre part, elles testent la capacité des démocraties à accommoder le discours militant et la protestation dans le cadre de décisions économiques majeures. À l'approche des élections européennes, ces enjeux deviennent encore plus saillants, plaçant la responsabilité climatique au cœur des préoccupations politiques et sociales.

La manifestation de ce vendredi à la Défense est une preuve supplémentaire de l'urgence climatique perçue par la société civile et de la nécessité pour les grandes entreprises de réellement transformer leurs approches pour être en phase avec les besoins environnementaux actuels. Le décalage entre le discours et la pratique continue de nourrir le débat public et d'intensifier les appels à une action plus tangible et immédiate en faveur du climat.