L'Actu Citoyenne

Remplir un formulaire de RSA : même François Lenglet est choqué !


ÉCONOMIE | Publié le 14 mai 2023

L'éditorialiste économique François Lenglet a récemment critiqué la complexité du formulaire de demande du RSA (Revenu de Solidarité Active) lors d'une émission radio sur RTL. Selon lui, le formulaire, connu sous le nom de Cerfa 15481*01, représente le "summum du raffinement bureaucratique français".

Un Formulaire Inaccessible

Le formulaire de demande du RSA est destiné à une population souvent désocialisée, faiblement diplômée, et parfois en situation de chômage de longue durée. Pourtant, ce document se présente comme un questionnaire de sept pages, dense et complexe.

Lenglet soulève l'exemple de la page 2, qui demande une multitude de détails sur la situation familiale du demandeur, y compris la date de mariage, la date de pacs, la date de reprise de vie commune, etc. Il se demande en quoi ces informations sont pertinentes pour une aide sociale minimale.

De plus, la page 3 s'intéresse à la situation professionnelle du demandeur. Le formulaire demande notamment le numéro de SIRET de l'employeur et s'il cotise à l'URSSAF, à la MSA ou à la CGSS. Autant d'informations qui ne sont pas forcément connues de tous.

Un Jargon Incompréhensible

Lenglet critique en outre l'usage d'un jargon incompréhensible. La page 4 du formulaire, par exemple, demande des informations sur les ressources du demandeur sur les trois derniers mois, en utilisant des acronymes tels que CIE, CEC, CAVA, CIRMA, CUI, ESAT et OACAS.

Enfin, le formulaire se termine par une déclaration sur l'honneur qui, elle aussi, est rédigée dans un langage difficilement compréhensible pour le commun des mortels.

Un Effet Pervers

Selon Lenglet, l'effet pervers de cette complexité est que davantage de ressources sont consacrées à contrôler les formulaires qu'à aider les bénéficiaires du RSA. Il exprime une sympathie particulière pour les agents de la CAF qui doivent faire face à ces formulaires incompréhensibles au quotidien.

Une Solution : le Revenu Universel ?

En conclusion, Lenglet suggère que le revenu universel, une allocation versée à tous sans condition, pourrait être une solution. Un système plus simple qui permettrait aux agents publics de se concentrer sur l'accompagnement des bénéficiaires plutôt que sur le contrôle de formulaires complexes.

La critique de Lenglet souligne l'importance de rendre les processus bureaucratiques plus accessibles et plus compréhensibles, en particulier pour ceux qui en ont le plus besoin. Son intervention appelle à une réflexion sur l'efficacité et l'humanité de notre système d'aide sociale.